Vainqueur par K.O. grâce à Facebook !
Je sais, la photo est racoleuse à mort.
Mais elle illustre pas si mal ce qui m'amène aujourd'hui.
Parlons de Facebook. La plupart de ceux qui "n'y sont pas" tancent un présupposé déballage malsain de la vie privée. Ils me font penser aux tièdes qui juraient ne jamais se mettre au téléphone portable (ceux qui ne voulaient pas de la télé couleur, ça devait être le même genre aussi, mais je suis trop jeune pour en avoir connu). Evidemment, si on y colle des photos de ses gamins, si on laisse des "amis" diffuser des clichés de soi la tête dans la cuvette au mariage du cousin, c'est rapidement la honte. En revanche, on peut s'y créer une sorte de "double" servant de faire-valoir. Le problème, c'est que si tu gères mal, tu tombes tout de suite dans le contre-productif. Et là, je me marre. Mais alors, je me marre.
Je viens de tomber sur le profil d'un ex-co-détenu de collège. Il y a quelques mois, je l'avais ajouté à mes "amis" un peu machinalement : son nom me disait quelque chose, j'ai vite vu qu'on était passés par le même établissement.
C'est en retombant sur son visage quelques jours plus tard que ça a fait TILT.
Vous savez quoi ? Ce mec m'a piqué une de mes premières petites copines. C'était il y a quinze ans, à deux ou trois ans près. Les images me reviennent. Je sors avec cette fille depuis un mois à peine. Et puis je vais chez elle un mercredi après-midi et elle est toute bizarre. Fuyante, distante, elle roule ses pelles sans conviction et un peu trop vite... ça sent le générique de fin. A peine rentré chez moi, coup de fil : elle préfère rompre je sais plus trop pourquoi. Bon. Le samedi suivant, je tombe sur elle et CE TYPE QUI EST MAINTENANT SUR FACEBOOK la main dans la main, en train de se balader en bouffant des chewing-gum, casque de scooter sur le bras.
Tout à l'heure, lors de ma connexion à Facebook, "on" m'a notifié gentiment que mon "ami" voleur de brunettes 95 C venait de mettre en ligne des photos de son week-end. Sous le titre "Vide-grenier, dimanche", on le voit à côté d'un pote à lui, levant un gobelet en plastique trop vite rempli de bière (une épaisse mousse blanche a envahi plus d'un tiers du verre, on me la fait pas). L'heure de la revanche avait frappé à la porte. Car le résultat est accablant. MON EX-RIVAL EST GRAVE DÉGARNI, IL A PRIS VINGT KILOS AU BAS MOT ET IL PORTE UNE POLAIRE ROUGE DE CHEZ DÉCATHLON*.
Si Dieu existe, il m'a vu pleurer dans le bus il y a quinze ans et il a décidé de coller la misère à ce brave malheureux. Bien fait pour sa gueule.
* Mise à jour, 17 h 30 : Il porte un bouc aussi, mais on est plus à ça près, non ?
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